En industrie, le risque d’explosion est souvent perçu comme exceptionnel. Pourtant, dans certains environnements de travail, l’atmosphère elle-même devient un risque latent, invisible à l’oeil nu.
C’est précisément ce que désignent les zones ATEX : des espaces où une simple fuite, une étincelle ou une stagnation d’air peuvent transformer un incident banal en catastrophe.
Pour les sites industriels manipulant des gaz, des solvants, des poussières combustibles ou des produits chimiques, la ventilation n’est pas un confort : c’est une ligne de défense vitale.
Bien conçue, elle dilue, extrait, prévient. Mal conçue, elle amplifie les risques.
Dans cet article, nous explorons l’importance stratégique de votre réseau aéraulique en environnement ATEX : comprendre, anticiper, sécuriser.
ATEX signifie ATmosphère EXplosible.
Une zone ATEX est un espace où un mélange air-substance inflammable peut, en présence d’une source d’ignition, provoquer une explosion. Ces atmosphères dangereuses peuvent être créées par :
On distingue deux grandes familles de zones ATEX :
Zones gaz (0, 1, 2)
Selon la fréquence de présence des gaz explosibles
Zones gaz (20, 21, 22)
pour les environnements chargés en poussières combustibles
Chaque zone est définie par sa probabilité d’occurrence :
Zones 0 / 20
Présence continue ou prolongée
Zones 1 / 21
Présence occasionnelle
Zones 2 / 22
Présence rare et de courte durée
Ces classifications ne sont pas abstraites : elles déterminent les équipements autorisés, les niveaux de sécurité requis, et les stratégies de ventilation indispensables pour maîtriser le risque.
Comprendre où et comment une atmosphère dangereuse peut apparaître est la première étape pour agir efficacement, que ce soit dans le traitement de surface, la chimie, l’agroalimentaire, ou la métallurgie.
Même lorsqu’une activité industrielle n’est pas classée ICPE, certaines installations peuvent être soumises aux exigences ATEX sans que les exploitants en aient pleinement conscience.
Comprendre ces classifications n’est pas un exercice académique : c’est la première étape vers une conception aéraulique adaptée et réglementairement défendable. Chez JC’aiR, cette cartographie du risque est toujours la base d’un projet bien dimensionné.
A faire
En environnement ATEX, l’air devient un paramètre de sécurité à part entière. Un flux d’air bien pensé permet :
A éviter
À l’inverse, un réseau de ventilation mal conçu ou mal entretenu peut :
La ventilation ATEX ne se limite donc pas à extraire de l’air :
elle doit maîtriser le comportement des flux dans un environnement potentiellement explosif.
Elle doit aussi être adaptée à la nature du risque (gaz ou poussières) et à la typologie des zones définies (0/1/2, 20/21/22).
La complexité réside dans cet équilibre subtil entre :
débit suffisant pour diluer efficacement,
vitesse maîtrisée pour éviter les phénomènes de turbulence,
et distribution homogène pour couvrir l’ensemble de la zone à risque sans créer de déséquilibres.
Chez JC’aiR, nous concevons chaque réseau de ventilation ATEX comme un système vivant, où chaque paramètre interagit avec l’autre, et où le moindre écart peut devenir critique.
Vous vous reconnaissez dans l’une de ces situations ?
La délimitation précise des zones ATEX et la prévention du risque explosif passent avant tout par une bonne compréhension des flux d’air et des points d’accumulation potentielle.
En matière de zones ATEX, la réglementation européenne impose une vigilance constante.
Deux directives fondatrices encadrent les obligations des industriels :
Directive ATEX 1999/92/CE
(dite ATEX 153 – anciennement ATEX 137)
Elle impose aux exploitants :
Directive ATEX 2014/34/UE
(dite ATEX 114)
Elle concerne la certification des équipements utilisés en zone ATEX (ventilateurs, moteurs, capteurs…)..
En France, ces obligations sont renforcées par :
Concrètement, pour les réseaux de ventilation, cela signifie :
utiliser des matériaux antistatiques ou conducteurs pour les gaines et composants,
garantir la mise à la terre continue de
toutes les parties métalliques,
choisir des ventilateurs certifiés ATEX, adaptés au type de zone (gaz ou poussières),
maintenir une ventilation équilibrée et régulière pour éviter la création de nouvelles zones explosives.
Le simple fait de négliger une de ces exigences peut entraîner :
Respecter la réglementation ATEX ne consiste pas seulement à cocher des cases.
C’est structurer sa maîtrise du risque industriel sur la durée.
Adapter son réseau aéraulique aux contraintes ATEX ne vise pas seulement à sécuriser ;
c’est aussi l’opportunité de repenser la consommation énergétique de vos installations.
Découvrez comment conjuguer sécurité et performance énergétique dans vos ateliers industriels.
Même avec une bonne volonté initiale, de nombreuses installations aérauliques ATEX présentent des failles invisibles mais critiques. Voici les erreurs les plus courantes observées sur le terrain.
Mise à la terre oubliée ou dégradée
Un réseau métallique sans mise à la terre effective
devient un accumulateur de charges électrostatiques.
Un simple point de déconnexion, un collier mal serré ou
une corrosion non détectée peut suffire à générer une
étincelle.
La mise à la terre doit être continue, mesurée, et intégrée au plan de maintenance.
Ventilation déséquilibrée
Un réseau mal équilibré entraîne :
Sans mesures régulières de débits réels, il est impossible de garantir que le flux d’air protège effectivement l’atelier.
Maintenance négligée
Un réseau mal équilibré entraîne :
Sans mesures régulières de débits réels, il est impossible de garantir que le flux d’air protège effectivement l’atelier.
Éviter ces erreurs, c’est aller au-delà de la conformité initiale pour assurer une vraie maîtrise du risque au quotidien.
Chez JC’aiR, nous intégrons systématiquement la prévention de ces dérives dès la phase de conception.
Vous vous reconnaissez dans l’une de ces situations ?
Réduction de la zone ATEX (de zone 21 étendue à 22 localisée)
Conformité validée par la DREAL
Sécurité renforcée pour les opérateurs
Gain énergétique estimé à 10 % sur la ventilation
Un cas similaire au vôtre ? Découvrez comment on peut vous accompagner.
Concevoir, auditer ou remettre en conformité un réseau aéraulique en zone ATEX exige plus qu’un savoir-faire technique. Cela demande une lecture croisée des enjeux industriels, des risques chimiques, des obligations réglementaires, et des réalités d’exploitation.
JC’aiR intervient là où ces dimensions se rencontrent. Parce que nous ne faisons pas que modéliser des flux : nous sécurisons des environnements humains, dans des ateliers où le moindre écart peut avoir des conséquences majeures.
Notre valeur ajoutée ?
Une expertise aéraulique pointue, spécifiquement adaptée aux ICPE et zones classées.
Une maîtrise des textes (ATEX, ICPE, Code du travail) traduite en solutions concrètes.
Des solutions sur mesure, robustes, maintenables, et adaptables dans le temps.
Un accompagnement global : de l’audit initial à la validation préfectorale, en passant par la formation de vos équipes.
Dans un environnement ATEX, l’air est une matière stratégique. Concevoir un réseau de ventilation adapté, l’équilibrer, le maintenir : c’est autant un acte de sécurité qu’un engagement de maîtrise industrielle.
Chaque détail compte :
La conformité n’est pas un instantané, c’est un processus vivant.
Elle se construit dès la conception et se maintient dans la durée, grâce à une approche systémique et à une vigilance éclairée.
Chez JC’aiR, nous avons fait de la ventilation ATEX un levier actif de sécurité, de performance et de fiabilité pour l’industrie française.
Ne laissez pas une ventilation inadaptée devenir le maillon faible de votre maîtrise des risques.
Besoin de sécuriser votre installation ou de valider votre réseau aéraulique en zone ATEX?
Contactez JC’aiR. Ensemble, créons un réseau aussi performant que sécurisant.